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Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste (Saint-Barthélemy)

Ensemble depuis le sud-est.
Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Extrait du plan cadastral de 1838, section D, dite du Bourg (AD Landes, 3 P 1400).
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Projet d'église pour la commune de Poyanne, par V. Pon(n)assé, architecte à Dax, 1er mai 1861 (AD Landes, 2 O 1700).
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Projet d'église pour la commune de Poyanne, par V. Pon(n)assé, architecte à Dax, 1er mai 1861 (AD Landes, 2 O 1700).
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Projet d'église pour la commune de Poyanne, par V. Pon(n)assé, architecte à Dax, 1er mai 1861 (AD Landes, 2 O 1700).
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Projet d'église pour la commune de Poyanne, par V. Pon(n)assé, architecte à Dax, 1er mai 1861 (AD Landes, 2 O 1700) : détail du plan.
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Projet d'église pour la commune de Poyanne, par V. Pon(n)assé, architecte à Dax, 1er mai 1861 (AD Landes, 2 O 1700) : détail de l'élévation principale et de la coupe transversale.
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Projet d'église pour la commune de Poyanne, par V. Pon(n)assé, architecte à Dax, 1er mai 1861 (AD Landes, 2 O 1700) : détail de l'élévation principale.
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Projet d'église pour la commune de Poyanne, par V. Pon(n)assé, architecte à Dax, 1er mai 1861 (AD Landes, 2 O 1700) : détail de la coupe transversale.
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Projet d'église pour la commune de Poyanne, par V. Pon(n)assé, architecte à Dax, 1er mai 1861 (AD Landes, 2 O 1700) : détail de la signature de l'architecte et de la date.
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Plan schématique. Dess. J.-Ph. Maisonnave, 2013.
Maisonnave Jean-Philippe, Maisonnave Jean-Philippe
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Vue aérienne du village, avec le château à l'arrière-plan. Carte postale, Jean Combier (Cim), éditeur à Mâcon, milieu 20e siècle.
Maisonnave Jean-Philippe, Combier Imprimerie Mâcon (CIM )
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Vue aérienne du village, avec le château à l'arrière-plan. Carte postale, Jean Combier (Cim), éditeur à Mâcon, milieu 20e siècle.
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Vue intérieure de l'église. Carte postale, Yobled (Jacques Marcel Delboy), éditeur à Bordeaux, avant 1941.
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Vue intérieure de l'église. Carte postale, Dany, éditeur à Marmande, avant 1943.
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Ensemble depuis le nord-est.
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Ensemble depuis le sud-est.
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Détail du clocher.
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Ensemble depuis le nord-ouest.
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Chevet et sacristie nord vus depuis le nord-ouest.
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Vue intérieure depuis l'entrée.
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Vue intérieure depuis le choeur.
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Vue intérieure depuis l'angle nord-est du chœur.
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Vue intérieure depuis l'angle sud-est du chœur.
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Vue intérieure du collatéral gauche.
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Vue intérieure du collatéral droit.
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Croix de consécration peinte sur le piédroit de gauche de l'arc triomphal du choeur.
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Comble du vaisseau central.
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Dessin d'une arcature en plein cintre (détail du projet de nouvelle église par V. Ponnassé, 1861 ?) (AD Landes, 2 O 1700, Pl. 4738).
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Traité entre la commune de Poyanne et Jules-Pierre Mauméjean, peintre-verrier à Pau, pour l'exécution de 32 verrières destinées à la nouvelle église, 15 octobre 1868 (AD Landes, 2 O 1700) : recto.
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Traité entre la commune de Poyanne et Jules-Pierre Mauméjean, peintre-verrier à Pau, pour l'exécution de 32 verrières destinées à la nouvelle église, 15 octobre 1868 (AD Landes, 2 O 1700) : verso.
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Lettre de Léopold Moreau de Bellaing, propriétaire du château de Poyanne, au maire de Poyanne, Jean Coudroy, concernant l'emplacement de la future église, 20 octobre 1867 (AD Landes, 2 O 1700) : première page.
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Lettre de Léopold Moreau de Bellaing, propriétaire du château de Poyanne, au maire de Poyanne, Jean Coudroy, concernant l'emplacement de la future église, 20 octobre 1867 (AD Landes, 2 O 1700) : pages 2 et 3.
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Lettre de Léopold Moreau de Bellaing, propriétaire du château de Poyanne, au maire de Poyanne, Jean Coudroy, concernant l'emplacement de la future église, 20 octobre 1867 (AD Landes, 2 O 1700) : pages 4 et 5.
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Lettre de Léopold Moreau de Bellaing, propriétaire du château de Poyanne, au maire de Poyanne, Jean Coudroy, concernant l'emplacement de la future église, 20 octobre 1867 (AD Landes, 2 O 1700) : pages 6 et 7.
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Traité entre la commune de Poyanne et Bertrand Duffau, menuisier-sculpteur à Maubourguet, pour la fourniture d'une chaire à prêcher, de deux confessionnaux et de deux sièges pour la nouvelle église, 19 janvier 1869 (AD Landes, 2 O 1700).
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"Commune de Poyanne. Réponse à la lettre de M. de Bellaing relative à l'emplacement de la nouvelle église", brochure imprimée, 22 janvier 1868 (AD Landes, 2 O 1700) : première page.
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"Commune de Poyanne. Réponse à la lettre de M. de Bellaing relative à l'emplacement de la nouvelle église", brochure imprimée, 22 janvier 1868 (AD Landes, 2 O 1700) : pages 2 et 3.
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"Commune de Poyanne. Réponse à la lettre de M. de Bellaing relative à l'emplacement de la nouvelle église", brochure imprimée, 22 janvier 1868 (AD Landes, 2 O 1700) : pages 4 et 5.
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Lettre de Léopold Moreau de Bellaing, propriétaire du château de Poyanne, au maire de Poyanne, Jean Coudroy, concernant l'emplacement de la future église, 20 octobre 1867 (AD Landes, 2 O 1700) : pages 6 et 7.
Maisonnave Jean-Philippe
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"Commune de Poyanne. Réponse à la lettre de M. de Bellaing relative à l'emplacement de la nouvelle église", brochure imprimée, 22 janvier 1868 (AD Landes, 2 O 1700) : pages 8 et 9.
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"Commune de Poyanne. Réponse à la lettre de M. de Bellaing relative à l'emplacement de la nouvelle église", brochure imprimée, 22 janvier 1868 (AD Landes, 2 O 1700) : pages 10 et 11.
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Lettre de Léopold Moreau de Bellaing, propriétaire du château de Poyanne, au maire de Poyanne, Jean Coudroy, concernant l'emplacement de la future église, 20 octobre 1867 (AD Landes, 2 O 1700) : page 12.
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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Titre : Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste (Saint-Barthélemy)
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Auteur de l'oeuvre : Ozanne Alexandre, Freylon Pierre dit Alexandre, Mons Jean, Lafitte Germain, Ponassé / Ponnassé V.
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Période : 3e quart 19e siècle
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Localisation : Landes , Poyanne
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Type de dossier : Dossier d'oeuvre architecture
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Aire d'étude : Montfort-en-Chalosse
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Phase du dossier : étudié
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Date d'enquête : 2013
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Auteur du dossier : Maisonnave Jean-Philippe
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Copyright : (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Historique
L'ancienne église paroissiale Saint-Jean-Baptiste était située au milieu du cimetière, au lieu-dit Salles, au nord du bourg. Le 6 juin 1713, la communauté signa avec Philippe de Baylens, marquis de Poyanne (1687-1725), un acte par lequel celui-ci cédait, en échange du terrain de l'ancien lieu de culte promis à la démolition, la propriété de sa propre chapelle castrale, placée sous le vocable de Saint-Barthélemy, pour servir de nouvelle église à la paroisse au centre du bourg. Insuffisante pour la population, celle-ci fut agrandie et rénovée par la communauté dès 1716 (ajout d'une seconde chapelle au midi et d'une sacristie par les tailleurs de pierre Jean Mons et Germain Lafitte), et resta en service jusqu'au milieu du XIXe siècle. A cette époque, l'église "tombe de vétusté" et "son état de délabrement rend impossible toute restauration ou tout agrandissement" ; en outre, "elle ne suffit plus depuis longtemps à contenir la population de la commune".
En 1861, la municipalité demanda un projet de construction nouvelle à l'architecte dacquois V. Pon(n)assé, qui resta sans suite faute de ressources disponibles : le plan (Archives départementales des Landes), daté du 1er mai 1861, propose une église à trois vaisseaux, chevet en hémicycle, façade à frontispice néoclassique et clocher dans-œuvre coiffé d'un toit à l'impériale. Le 7 janvier 1866, le conseil de fabrique approuva un nouveau projet de l'architecte départemental Alexandre Ozanne pour la reconstruction à neuf de l'édifice sur le même emplacement. Sa réalisation fut retardée par l'opposition de Léopold Moreau de Bellaing, propriétaire du château, qui plaidait pour une reconstruction à un autre endroit et pour la préservation de la chapelle de la Vierge, récemment restaurée, et celle du clocher ancien "qui serait, après son isolement au milieu de la place étendue qu'on obtiendrait par la démolition de l'Eglise, comme beffroi et tour de l'horloge un petit monument remarquable" (lettre au maire, 20 octobre 1867). Ces arguments ayant été repoussés par la municipalité (Réponse à M. de Bellaing [imprimée], 22 janvier 1868), le projet suivit son cours. Après la pose de la première pierre le 19 mars 1868, les travaux furent exécutés en 1868-1869 par l'entrepreneur Alexandre Freylon, de Villandraut (Gironde), et l'église fut consacrée le 6 septembre 1869 par l'évêque d'Aire Louis-Marie Épivent. Le coût total, achat du mobilier compris, dépassa 100.000 francs.
L'édifice, souvent nommé à tort du vocable de l'ancienne chapelle castrale, Saint-Barthélemy, porte officiellement le titre de Saint-Jean-Baptiste, celui de la première église paroissiale de Poyanne. L'abbé Foix dans sa monographie paroissiale mentionne que cette dernière titulature est seule admise depuis 1713. En outre, la verrière du chœur à dextre (place d’honneur) de la maîtresse-vitre représente bien saint Jean-Baptiste et non saint Barthélemy, lequel ne figure que dans la verrière de la façade.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 3e quart 19e siècle |
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Dates |
1868, daté par source |
Auteurs |
Auteur :
Ozanne Alexandre Né à Bonneboscq (Calvados) le 21 novembre 1828, mort à Dax le 18 novembre 1888 et inhumé au cimetière Saint-Pierre de cette ville. Ingénieur civil, architecte départemental des Landes de 1859 à 1879. Fils de Célestin Ozanne (1797-1870) et de Florentine Prévost (1805-1881) ; marié en premières noces, le 28 avril 1857 à Bordeaux, avec Jeanne Mathilde Brousse († Bordeaux, 17 juillet 1858) ; marié en secondes noces, le 25 février 1862 à Dax, avec Anne Clary Mène (Dax, 12 avril 1831 - Dax, 11 mars 1924), fille de Pierre Paul Mène (1792-1866), notaire, et de Marie Amélie Bonnecaze (1797-1877). Il eut du premier lit une fille, Mathilde Isabelle Jeanne (1858-1929), Mme Eugène Levassor, du second lit deux autres filles, Marie Amélie Célestine (1863-1942), épouse en 1890 d'Eugène Louis Joseph Deschamps, sous-commissaire de la Marine, et Joséphine Anne Marguerite (1864-1954). Auteur : Freylon Pierre dit Alexandre Entrepreneur à Villandraut (Gironde) dans la seconde moitié du XIXe siècle. Né à Villandraut le 5 avril 1831 (déclaré sous le nom de Pierre) ; fils aîné du maçon Guillaume Freylon (Villandraut, 1800 - Villandraut, 14 décembre 1872) et de Marie Cadis (Villandraut, 1803 - Villandraut, 9 avril 1859) ; marié à Villandraut, le 26 avril 1854, avec Catherine Meynard (Villandraut, 6 mars 1835 - ?), marchande, fille d'Antoine Meynard et de Marie Bacque, aubergistes. Le couple eut deux fils nés à Villandraut : Antoine (14 novembre 1854 - Limoges, 12 mai 1888), métreur, et Pierre (12 juillet 1865). Sources : AD Gironde, E dépôt 4049, 4 E 13916/4, 4 E 9. Pierre Freylon père est qualifié d'ouvrier maçon dans l'acte de son mariage (1854), d'entrepreneur de travaux publics dans celui de la naissance de son second fils (1865), enfin de "surveillant au chemin de fer" dans l'acte de décès de son fils aîné en 1888 à Limoges : son changement d'activité et de lieu de résidence est peut-être lié à une faillite de son entreprise. Il signe "Pierre Freylon" en 1854, mais "Adre Freylon fils" en 1865. Son surnom "Alexandre", sous lequel il est connu comme entrepreneur, a donc été adopté entre ces deux dates. En 1885, date à laquelle son fils cadet Pierre, "employé des travaux publics", fait son service militaire (1R 422, Limoges, registres matricules), la famille est installée à Limoges (21, nouvelle route d'Aixe), de même qu'en 1888, au moment de la mort d'Antoine. Le décès de Pierre "Alexandre", en revanche, n'apparaît pas dans les tables décennales de la ville pour les décennies suivantes. Auteur : Mons Jean, tailleur de pierre (attribution par source) Auteur : Lafitte Germain, tailleur de pierre (attribution par source) Auteur : Ponassé / Ponnassé V. Architecte à Dax dans la seconde moitié du XIXe siècle ; il travailla pour les églises de Bastennes (clocher, 1861), Herm (construction à neuf, 1861-1863) et Gaujacq (clocher, 1871) et présenta un projet (non exécuté) pour la nouvelle église de Poyanne en 1861. Sans doute parent (fils ?) de l'architecte dacquois Pierre Ponnassé (1801-1888) - qui parraine une cloche à Lourquen en 1865 -, à moins qu'il ne s'agisse de la même personne. Le patronyme est orthographié indifféremment "Ponassé" ou "Ponnassé" dans les documents d'archives. |
Description
L'édifice est occidenté, afin d'offrir sa façade à la place. De style néogothique, il est construit en moellon calcaire et pierre de taille (contreforts, encadrements des baies), et couvert de tuiles creuses à l'exception du clocher. Il se compose de trois vaisseaux de six travées, celui du centre prolongé par une travée de chœur barlongue et une abside à trois pans épaulée par deux sacristies. La première travée des vaisseaux est occupée par deux chapelles encadrant un clocher-porche dans-œuvre couvert d'une flèche octogonale en pierre, à lucarnes et clochetons angulaires ; au premier niveau, une tribune ouvre sur le vaisseau principal. Celui-ci est séparé des collatéraux par des grandes arcades en tiers-point sur piliers de section rectangulaire. L'ensemble de l'édifice est couvert de fausses voûtes d'ogives en briques, retombant dans le chœur sur des colonnettes montant de fond, dans le vaisseau central sur des dosserets reposant sur des culots, et dans les collatéraux directement sur des culots. Le chœur et les collatéraux sont éclairés par des lancettes simples en arc brisé, les parties hautes du vaisseau central par des oculi circulaires surmontant une arcature aveugle simulant un triforium.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
|
Plans |
plan allongé |
Étages |
3 vaisseaux |
Couvrements |
|
Couvertures |
|
Décors/Technique |
|
Décors/Représentation |
Précision sur la représentation : Crochets feuillagés sur les chapiteaux des piliers de la nef et des colonnettes du chœur. |
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
---|---|
Référence du dossier |
IA40001573 |
Dossier réalisé par |
Maisonnave Jean-Philippe
|
Cadre d'étude |
|
Aire d'étude |
Montfort-en-Chalosse |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2013 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste (Saint-Barthélemy), Dossier réalisé par Maisonnave Jean-Philippe, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/ab3ee9dc-0190-4026-8ca6-8dfc4f3b9c63 |
Titre courant |
Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste (Saint-Barthélemy) |
---|---|
Dénomination |
église paroissiale |
Vocable |
Saint-Jean-Baptiste (Saint-Barthélemy) |
Statut |
|
---|
Documents d'archives
Monographie paroissiale de Poyanne, par l'abbé Vincent Foix, vers 1890.
Lieu de conservation : Archives départementales des Landes, Mont-de-Marsan
Côte : 16 J 18
ISBD/Commentaire :
Monographie paroissiale de Poyanne, par l'abbé Vincent Foix, vers 1890.
AD Landes. 82 J 1183 (fonds Depruneaux). Poyanne, église.
Lieu de conservation : Archives départementales des Landes, Mont-de-Marsan
Côte : 82 J 1183
ISBD/Commentaire :
Poyanne, église.
AD Landes. 2 O 1700. Poyanne : église, presbytère, cimetière (1816-1937)
Lieu de conservation : Archives départementales des Landes, Mont-de-Marsan
Côte : 2 O 1700
ISBD/Commentaire :
Poyanne : église, presbytère, cimetière (1816-1937).
AD Landes. 70 V 276/6. Inventaire des biens dépendant de la fabrique de Poyanne, 20 février 1906
Lieu de conservation : Archives départementales des Landes, Mont-de-Marsan
Côte : 70 V 276/6
ISBD/Commentaire :
Inventaire des biens dépendant de la fabrique de Poyanne, 20 février 1906.
AD Landes. 70 V 276/7. Dons et legs à la fabrique de Poyanne (1828-1883)
Lieu de conservation : Archives départementales des Landes, Mont-de-Marsan
Côte : 70 V 276/7
ISBD/Commentaire :
Dons et legs à la fabrique de Poyanne (1828-1883) : Marie Élisabeth Auguste Meyranx (1828), Jean-Baptiste Darbins (1837-1839), Josèphe Armande Geneviève Françoise Rémond de Montmort deu Dogon, épouse Moreau de bellaing (1840-1841), Marguerite Labrouche (1860-1862), Jeanne Lavielle (1862-1864), Marie Léopold Joseph Moreau de Bellaing (1868(-1869), André Duvigneau (1878-1879), Marie-Anne Lestage veuve Hontang (1882-1883).
AD Landes. 70 V 276/10. Comptes de gestion de la fabrique de Poyanne (1894-1906)
Lieu de conservation : Archives départementales des Landes, Mont-de-Marsan
Côte : 70 V 276/10
ISBD/Commentaire :
Comptes de gestion de la fabrique de Poyanne (1894-1906).
Registre des délibérations du conseil de fabrique (1810-1840).
Lieu de conservation : Archives paroissiales, Poyanne
ISBD/Commentaire :
Registre des délibérations du conseil de fabrique (1810-1840).
Registre des délibérations du conseil de fabrique (1841-1896).
Lieu de conservation : Archives paroissiales, Poyanne
ISBD/Commentaire :
Registre des délibérations du conseil de fabrique (1841-1896).
Registre des délibérations du conseil des marguilliers (1842-1934).
Lieu de conservation : Archives paroissiales, Poyanne
ISBD/Commentaire :
Registre des délibérations du conseil des marguilliers (1842-1934).
Registre des comptes de la fabrique (1812-1860).
Lieu de conservation : Archives paroissiales, Poyanne
ISBD/Commentaire :
Registre des comptes de la fabrique (1812-1860).
Budgets de la fabrique de Poyanne (1831-1905).
Lieu de conservation : Archives paroissiales, Poyanne
ISBD/Commentaire :
Budgets de la fabrique de Poyanne (1831-1905).
Registre pour la confrérie du Très Saint Sacrement, réétablie dans l'église de Poyanne l'an 1804, le 10 de juin jour de l'octave du Saint-Sacrement (1804-1896).
Lieu de conservation : Archives paroissiales, Poyanne
ISBD/Commentaire :
Registre pour la confrérie du Très Saint Sacrement, réétablie dans l'église de Poyanne l'an 1804, le 10 de juin jour de l'octave du Saint-Sacrement (1804-1896).
Procès-verbal de visite de la paroisse de Poyanne par l'évêque Dominique Marie Savy, 28 septembre 1829.
Lieu de conservation : Archives paroissiales, Poyanne
ISBD/Commentaire :
Procès-verbal de visite de la paroisse de Poyanne par l'évêque Dominique Marie Savy, 28 septembre 1829.
FOIX Vincent. Monographie de Poyanne (manuscrit, vers 1890 : brouillon de la monographie paroissiale conservée aux Archives départementales des Landes).
Lieu de conservation : Archives paroissiales, Poyanne
ISBD/Commentaire :
FOIX Vincent. Monographie de Poyanne (manuscrit, vers 1890 : brouillon de la monographie paroissiale conservée aux Archives départementales des Landes).
Bibliographie
CHABAS David. Villes et villages des Landes
Mention : tome II, 1970, p. 311
ISBD/Commentaire :
CHABAS David. Villes et villages des Landes. Capbreton : D. Chabas. Tome I, 1968 ; tome II, 1970 ; tome III, 1972 ; tome IV, 1974.
Le Second Empire, essor des Landes, 1852-1870
ISBD/Commentaire :
Le Second Empire, essor des Landes, 1852-1870. Catalogue d'exposition, Mont-de-Marsan, 1980-1981.
Annexes
Extraits du registre des délibérations du conseil de fabrique de Poyanne (1841-1896) concernant la reconstruction de l'église
P. 121-122 : "Séance du dimanche de quasimodo, 7 avril 1861. / [...] Considérant que par acte du 6 juin 1713 [...] entre Messire Philippe de Baylenx, seigneur de Poyanne, et la communauté du dit Poyanne, le seigneur céda à la communauté la chapelle castrale de St-Barthélemy, à lui appartenant, pour servir d’église paroissiale, et la communauté de Poyanne de son côté céda à Messire Philippe de Baylenx l'emplacement de l'ancienne église avec le cimetière & toutes les dépendances. / Considérant que la chapelle de St-Barthélemy, assez spatieuse (sic) pour les besoins privés de la famille à laquelle elle appartenait, mais insuffisante pour les besoins de la paroisse, fut agrandie et mise dans l'état où on la voit maintenant, mais qu'aujourd'hui, par suite de l'annexion du quartier du Cournau à la paroisse de Poyanne, son enceinte se trouve trop circonscrite ; que le chœur est tellement encombré, la foule tellement pressée dans les deux nefs, qu'il est impossible de faire les cérémonies religieuses [...]
Extrait de la monographie paroissiale de l'abbé Vincent Foix, vers 1890
"Deuxième partie archéologique./
I. L'église actuelle./
La 1ère pierre a été bénite solennellement par M. l'abbé Laussucq chanoine honoraire et curé doyen de Montfort le 19 mars 1868 ; elle fut consacrée le 6 7bre 1869 par Mgr Épivent./
Assistaient à la bénédiction de la 1ère pierre : Jean Coudroy, maire, Jean Lorreyte, adjoint, Alexandre Lépine, président du conseil de fabrique, Jean-Lucien Malet chanoine honoraire, archiprêtre de Mont-de-Marsan, Jean Tastet, chanoine honoraire, curé doyen de Soustons, Antoine Lamaison, chanoine honoraire, supérieur de N.D. de Buglose, André Coudroy, curé doyen de Pouillon, Étienne Coudroy, curé de St-Pierre de Mont, Beaurredon, curé d'Ozourt, Jean-Pierre Lorreyte, curé de Ste Colombe, Sansamat, curé d'Onard, Andrieu, curé de Préchacq, Batistant, curé de St-Geours, Lafaurie, curé de Lier, Despons, curé de Hinx, Buchet, curé de Cassen, Beyria, curé de Clermont, Darribère, curé de Sort, Sarcou, prêtre à Laurède, Dubucq, curé de Laurède, Domenjou, curé de Nousse, Dufau, curé de Poyartin, Lary, curé de Gouts, Pène, vicaire de Ste Marie de Gosse, Louis Rosié, curé de Ste Marie de Gosse, Pourtau, curé de St-Lon, MM. Henry de Laborde, juge de paix de Montfort, Baron de Behr, membre du conseil général et maire de Gamarde, Lasserre, conseiller d'arrondissement et maire d'Ozourt, Lavielle, dr en médecine, maire de Montfort, Auguste Coudroy, maire de St-Geours, Geoffroy, maire de Cassen, François Batbedat, docteur en médecine, maire de Vicq, Larrieu, maire de Laurède, Jean Pussacq, maire d'Onard, Saubaigné, maire de Mugron./
Le plan de l'église est l’œuvre de M. Ozanne, architecte du département. M. Fraglon [sic pour Freylon], entrepreneur de travaux publics à Villandraut, se rendit adjudicataire pour 80.000 f., 3% de rabais. Le montant de la dépense totale, compris le mobilier et les honoraires de l'architecte, atteignit 100.000 f./
A la consécration de l'église on remarquait : MM. Émile Darracq, député des Landes, le B[ar]on de Behr, Lasserre, de Laborde, Pesquidous capitaine de recrutement à Foix, Frédéric Lestage docteur en médecine, Coudroy maire de St-Geours, le comte et la comtesse de Compomanès [sic pour "Campomanes"] de Madrid, Desbordes notaire à Tartas, Coudroy maire de Poyanne, le R.P. Gomez provincial des Jésuites, les R.P. Du Bourg supérieur du Gd Séminaire d'Aire, Félice supérieur de la maison de Poyanne, Malet, Lamaison, Tastet, Laussucq, Coudroy, Bourrus curé-doyen de Mugron, Getten chanoine honoraire et curé de St-Vincent de Xaintes, Étienne Coudroy, Lorreyte, Dubucq, Domenjou, Batistant, Bouchet, curé-doyen de Castets, Soubiran curé de Cassen, Andrieu, Lafaurie, Cabiro curé de Vicq, Sansamat, Duffau, curé de Poyartin, Beyria, Darribère, Despons, Rosié, Farthouat missionnaire, Duran missionnaire./
La chaire et les stalles du chœur ont été confectionnées à Maubourguet par M. Dufau en 1869. Les trois cloches fondues à Dax par M. Delestan 1869 ; les autels en marbres faits à Mont-de-Marsan par M. Festa en 1869 ; les vitraux ont été fournis par la maison Maumejean à Pau./
[...]
On a longuement décrit la nouvelle église : "Par sa dimensions, a t-on dit, la hauteur de ses voûtes, la hardiesse de ses arcades, l'heureux accord des proportions, l'unité de style, la régularité de l'ensemble et l'harmonie des détails, l'église de Poyanne peut être considérée comme l'une des églises nouvelles du diocèse les plus irréprochables... L'église est bâtie en forme de parallélogramme et sans croisillons. Son vaisseau se compose d'un vestibule, d'une nef centrale, de deux collatéraux, d'un chœur à chevet polygonal flanqué à droite et à gauche d'une petite chapelle carrée. Il mesure dans œuvre 35m de long et 15 de large et 13 de hauteur sous clef. La largeur de la nef centrale dans axe est de 7 mètres. Celle des bas-côtés n'est que de quatre ; la hauteur des voûtes latérales est de 6m50. L'architecte a divisé en 3 parties l'intérieur tout le long de la grand nef. Au 1er étage, une suite de 4 arcades occupe le rez-de-chaussée et conduit du vestibule au sanctuaire. Le 2e étage présente une galerie aveugle ou triforium qui règne tout le long de la nef médiane. Enfin, sous le formeret des grandes voûtes, de petites fenêtres rondes forment la 3e division. Le chœur se divise en une travée ou sanctuaire, et un rond-point en 5 pans ou chevet. Un arc triomphal aux moulures toriques coupe ainsi le chœur en deux parties./
Le chœur, profond de 10 mètres, reçoit le jour au chevet de 3 longues fenêtres à lancette. La nef principale communique avec ses collatéraux par 5 grandes arcades qui donnent autant de travées ; huit pilastres isolés la soutiennent. La voûte retombe sur de véritables chapiteaux. Des arcs doubleaux, séparés par des arcs ogives croisés et portant clef à leur point de jonction, divisent la voûte en autant de sections qu'il y a de travées. L'extrémité des nefs latérales se termine par une chapelle carrée où l'on pourrait demander plus d'ornementation./
Le porche est d'une grande simplicité, ne présentant de décoration qu'à la porte principale. La tribune est d'un goût parfait.
A l'extérieur il y a plus encore qu'à l'intérieur sobriété de détails et absence d'ornementation. En résumé cette église, quoique pauvre d'ornement, ne laisse pas de produire un effet des plus gracieux". (1)
(1) L'abbé Ponse : Revue catholique d'Aire, 1874, p. 308-314.
II. L'ancienne église St B[arthéle]my./
L'ancienne église bâtie sur le même emplacement que la nouvelle était la chapelle castrale du château, elle était dédiée à St B[arthéle]my. Jusqu'en 1713 elle était chapelle seigneuriale : depuis la translation de l'église prieurale de Sales elle devint église paroissiale par vente de Messire Philippe de Baylenx, qui se réservait néanmoins et conserva dans sa chapelle le droit de sépulture ; le caveau a existé jusqu'à la reconstruction. La chapelle de St-Barthélemy devenue église paroissiale changea de vocable ; on ne l'appela plus depuis 1713 que l'église paroissiale St J[ean]-B[aptis]te. Elle avait trois chapelles ; celle de St J. Bte, c'était la principale ; celle de St B[arthéle]my et enfin celle de la Ste Vierge, bâtie en dehors de l'église, sur le cimetière, vers le midi. Le caveau de la maison de Poyanne dont l'entrée se trouvait au milieu de l'église se dirigeait vers la chapelle de la Ste Vierge. Le fond du caveau qui est tout construit en pierre de taille, ainsi que la voûte, correspond à la balustrade de la chapelle de Marie. Au pied du pilier placé dans le centre de l'église et jusqu'en face de l'autel Notre-Dame, se trouvent deux énormes pierres : c'est l'ouverture du caveau. On y descend par cinq marches en pierre de taille. Le tombeau a la forme d'un carré long de 12 pieds de long sur 8 de large : les cercueils posés sur un banc de pierre sont revêtus extérieurement de lames de plomb./
Le 21 août 1837, les pierres de l'ouverture cédant, M. Rosié les fit enlever : il trouva cinq cadavres couchés sur le banc qui court le long du caveau. Les ossements, profanés par les Révolutionnaires, état (sic) disséminés çà et là sur le carrelage et les lames de plomb qui recouvraient les cercueils presque totalement enlevées. On y trouva un voile dont les dessins étaient très-bien conservés, mais qui ne résista pas au toucher. La couverture d'un livre d'heures en assez bon état, la garde d'une épée dévorée par la rouille, des souliers de forme fort pointue en partie consommée à l'exception des talons qui étaient très-élevés et peints en rouge, furent à peu près tout ce qui parut. Le tout fut recueilli dans une caisse et enseveli dans le carrelage avec une date commémorative./
Quant à la chapelle primitive de St B[arthéle]my ou chapelle castrale, elle n'était pas avant 1713 aussi spacieuse ; il n'y avait qu'un autel dédié à St Barthélemy ; l'entrée était en face de la maison de Bricq (2)./
Devenue église paroissiale, elle fut considérablement agrandie et mise en rapport avec les besoins de la population. Un document de l'époque nous initie aux travaux de restauration ou plutôt de transformation. Il fut donc convenu (26 avril 1716) entre M.es Pierre Lagardère, lieutenant de Poyanne, Daniel de Viveron, M.e chirurgien, sindics, d'un côté, et Jean Mons, Germain Lafitte, M.es tailleurs de pierre, h[abitan]t Montfort et Tartas, d'autre, qu'ils bâtiraient "une chapelle du costé du midy joignant la chapelle St. B.my de la longueur de 25 pieds et de la largeur de 16 ; de plus une sacristie au derrière de l'autel de lad. chapelle de 8 pieds et 1/2 en carré, avec une porte pour entrer du presbytère à lad. sacristie, faire un vitreau au dessus de la sacristie pour donne jour au m.e autel, un autre vitreau du costé du Nord semblable, un petit vitreau à la sacristie, deux autres à la chapelle, l'un vis-à-vis l'autel et l'autre au milieu ; de faire les murs de lad. chapelle de deux pieds de profondeur et deux d'épaisseur jusques à rez de chaussée, un arceau de 14 pieds de largeur, un autre arceau pour entrer dans lad. chapelle..., remuer le m.e autel et en bâtir un dans lad. chapelle avec les crédences, fermer la porte d'à présent et en faire une à neuf à l'entrée qui doit estre faite à lad. église..., carreler toute lad. église, chapelle et sacristie, excepté la chapelle de M. le Marquis de Poyanne, mesme marquer avec des briques les sépultures, faire un pied destail pour placer l'eau bénite, remuer les fonds (sic) baptismaux, réparer les fondemens de l'église dans les endroits nécessaires, démolir la muraille qui porte présentement le clocher et la regarnir et mettre à fleur du toid, enduire et blanchir la chapelle et sacristie qui seront faites à neuf et crépir par dehors, blanchir toute l'église par dedans et faire généralement tout ce qui conviendra pour la massonnerie", le tout pour 200 livres.(3). On avouera que ce n'était pas cher.
(2) Reg. paroiss.
(3) Arch. de M. Du Boucher, de Dax.
III. L'ancien prieuré de St-Jean de Salles
Vers le Nord, le long de la forêt communale, au lieu appelé aujourd'hui métairie de Salles existait autrefois un prieuré avec son église et son cimetière. Aujourd'hui on n'aperçoit çà et là que des ruines ; de temps à autre des pans de mur, des carrelages, souvent même des ossements humains, sont mis à découvert par la charrue. C'est là qu'une colonie de Bénédictins venue de l'abbaye de Cagnotte, on ne sait au juste à quelle époque, s'était fixée et avait bâti un monastère. Dire son histoire nous est actuellement impossible : deux actes authentiques ont seul échappé aux ravages du temps./
Le 1er, dont je ne connais d'ailleurs que le titre assez ambigu, nous relate la vente du grand Bedat passée le 8 février 1308 et consentie par le seigneur abbé de la Cagnotte et ses frères d'accord avec le chapitre de Salles, en faveur des habitants de Poyanne, Onard et St-Geours. Voici le titre de l'acte, lequel en dit plus que mon résumé : "Acte par lequel il appert qu'il y avoit anciennement un prieuré à Salles autrement grange dépendant de l'abbaye de Cagnotte, lequel abbé et frères dudit Cagnotte vendirent aux habitans de Poyanne, St-Geours et le Nard avec le bedat commun appelé de Salles, du 8 février 1308".(1) S'il fallait prendre à la lettre ce texte, il s'ensuivrait que le prieuré lui-même fut vendu en 1308 et qu'il n'y eut plus de moines à partir de cette époque, du moins que le prieuré fut bientôt sécularisé ?? Je penche pour cet avis./
La chapelle du couvent dédiée à St J[ean]-B[aptis]te était selon l'usage du temps réservée au service des religieux et des domestiques de la maison ; plus tard, elle fut ouverte à tous les fidèles, et les habitants de Poyanne n'en connaissaient point d'autre jusqu'en 1713, année où Messire Philippe de Baylenx, marquis de Poyanne, céda la chapelle castrale de St-B[arthéle]my et le terrain qui l'environne pour servir d'église paroissiale et de cimetière, et le chapitre de St Jean B.te de Salles de son côté céda le couvent, la chapelle et le cimetière de Salles avec toutes les dépendances. Voilà le 2e acte vu par M. Rosié, mais que je n'ai pas encore retrouvé./
C'est à l'emplacement du couvent que se trouve aujourd'hui la métairie de Salles. Par chapitre de St Jean de Salles il faut entendre le chapitre de Cagnotte ; car il y avait belle lurette que les moines avaient déserté nos parages.
(1) Arch. du presbytère.
Extraits de documents concernant les églises successives de Poyanne et leur mobilier (AD Landes, 2 O 1700)
A. Ancienne église :
1825. Travaux au clocher de l'ancienne église, par le charpentier Napias sous la supervision du chevalier de Caupenne, architecte voyer.
1858 (18 juillet). Délibération du conseil municipal : "rend compte d'une souscription recueillie par M. Rosié, prêtre desservant de Poyanne, qui a fourni une somme de 385 fr. [...] destinée à des réparations intérieures de l'église, notamment à la restauration de la chapelle de la Ste Vierge."
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B. Nouvelle église :
S.d (1861 ?). Plan 4738 : dessin d'une arcature en plein cintre (peut-être un détail du projet de nouvelle église par V. Ponnassé : voir ci-dessous). Ill. 20244001884NUC2A.
1863 (13 novembre). Mémoire de l'architecte V. Ponnassé adressé au préfet des Landes : "Le soussigné Ponassé, architecte à Dax, a l'honneur de vous exposer ce qui suit : sur la demande de M. le maire de Poyanne, il s'est livré en 1861 à la rédaction d'un projet de reconstruction de l'église de cette commune [...]. Le chiffre de vingt-cinq à trente mille francs fut indiqué. Plus tard, le projet demandé était communiqué à M. le maire, M. le curé présent. Ce projet était trouvé suffisant après un premier examen. Cependant, M. le maire écrivait le 17 mai 1861 que ne trouvant pas l'appui nécessaire pour l'obtention d'un secours du gouvernement, il était à craindre que cette construction restât à l'état de projet, du moins pour longtemps [...]." Le maire ne répond pas aux demandes de paiement de ses honoraires formulées par Ponnassé.
1863 (14 novembre). Lettre du préfet des Landes au sous-préfet de Dax : lui transmet "le mémoire par lequel le Sr Ponnassé, architecte, fait connaître les motifs de l'action qu'il se propose d'intenter contre la commune de Poyanne" ; "Si le sieur Ponnassé peut prouver que la rédaction d'un projet d'église lui a été demandée, il a le droit, aux termes des règlements en vigueur, à 1/2 pour cent sur le montant total des travaux projetés en paiement de ses honoraires."
1863-1865. Poursuite du litige entre la commune et Ponnassé.
1866 (13 mars). Avis du sous-préfet de Dax : "Vu le devis dressé par M. Ozanne, architecte départemental, pour la construction d'une nouvelle église dans la commune de Poyanne, devis dont le montant s'élève à la somme de 85.000 fr. Vu les plans à l'appui [...]. Considérant que l'église actuelle de Poyanne tombe de vétusté ; que son état de délabrement rend impossible toute restauration ou tout agrandissement ; qu'elle ne suffit plus depuis longtemps à contenir la population de la commune ; que sa reconstruction complète est donc une mesure nécessaire et de bonne administration [...]. Est d'avis que le devis, les plans et la délibération ci-dessus visés soient approuvés."
1867 (20 octobre). Lettre de Léopold Moreau de Bellaing, propriétaire du château de Poyanne, au maire de Poyanne, Jean Coudroy : "Monsieur le Maire, / Quand en vous rencontrant, le 22 7bre dernier, je vous ai dit quelques mots se rattachant au projet de construction de l'Eglise, je n'ai fait que remémorer ce que j'avais dit avant et depuis une visite avec Mgr l'Evêque, vous, Mr le curé et d'autres personnes, du terrain que j'étais disposé à concéder pour y construire la nouvelle Eglise ; d'après ma répulsion motivée pour le projet de reconstruire sur l'emplacement de l'ancienne Eglise. J'avais dès lors expliqué qu'outre les conséquences graves d'être privé de l'Eglise actuelle pendant la construction de celle qui devrait la remplacer, il serait bien regrettable de devoir démolir la chapelle actuelle de la Vierge, d'après sa solidité et sa restauration récente, et aussi un clocher qui pourrait être consolidé à peu de frais, et qui serait, après son isolement au milieu de la place étendue qu'on obtiendrait par la démolition de l'Eglise, comme beffroi et tour de l'horloge un petit monument remarquable. / Lorsque, Monsieur le Maire, nous eûmes cet entretien rétrospectif, le 22 7bre, je vous fis part de mon projet de vous écrire pour mieux faire comprendre ma façon de voir, et vous me dites qu'il fallait que ce fût le plus tôt possible, parce que bientôt il faudrait faire les publications pour la mise en adjudication de la reconstruction de l'Eglise. Mais sur mon observation qu'étant très occupé alors, et ma santé ne me permettant pas toujours de faire ce que je projetais, je ne pouvais savoir quand je vous adresserais ma lettre, vous m'observâtes qu'il s'écoulerait encore un certain temps à cause des formalités préalables qui restaient à remplir. / Outre les motifs qui retardèrent ma lettre, je l'ai ajournée en pensant que sans doute, avant de délibérer définitivement au conseil municipal sur l'emplacement de l'Eglise, vous prendriez officieusement l'avis des notables de la commune, comme vous l'aviez fait, quand il s'est agi de la revendication du quartier du Cournau et du partage des Landes. Je le croyais d'autant plus que dans les circonstances que je rappelle, vous aviez fait connaître que vous teniez beaucoup à pressentir l'opinion avant de faire délibérer le conseil municipal, quand il s'agissait de choses exceptionnelles et qui intéressaient l'universalité des habitants de la commune. D'ailleurs il n'y avait pas à craindre que l'on confondît une réunion purement consultative avec une commission d'enquête qui ne devait avoir lieu que s'il était préalablement décidé par le conseil municipal que l'Eglise ne serait pas construite sur l'emplacement de l'ancienne. Pensant donc, Monsieur le Maire, qu'il y aurait dans la conjoncture actuelle une réunion officieuse, j'ai cru mieux faire d'attendre pour vous écrire que cette réunion eût eu lieu ; parce que si dans cette réunion on n'eût pas partagé ma façon de voir, j'aurais renoncé à vous écrire. / J'attendais encore, Monsieur le Maire, la réunion dont je viens de parler, quand le samedi 12 c[ouran]t, étant allé à Dax, j'ai eu l'honneur de voir Mr le Sous-Préfet, et je l'ai entretenu de la construction d'une Eglise à Poyanne, comme si rien n'était encore décidé quant à son emplacement. Vous comprenez combien j'ai dû être étonné le lendemain de lire dans le Journal des Landes du 13, non seulement l'avis de l'adjudication des travaux de construction d'une Eglise, mais aussi la mise en adjudication des travaux de démolition de l'Eglise actuelle. Comme rien ne m'avait fait supposer qu'il y avait urgence, et que vous n'aviez pas cru devoir me donner avis d'une détermination si prompte, il est arrivé que par les motifs que j'en ai donnés ci-dessus, vous n'aviez pas encore reçu le 13 la lettre que je me proposais de vous écrire ; mais comme il me semble que rien n'empêcherait que le conseil municipal, mieux informé, modifiât la délibération qui implique la démolition de l'Eglise actuelle, avant qu'on entre en jouissance de la nouvelle Eglise, vous ayant rencontré le 15, et Mr Lestage Laforêt membre du conseil municipal, je vous ai parlé de nouveau des motifs de ne pas construire la nouvelle Eglise à l'emplacement de l'ancienne, de conserver la chapelle de la Vierge et le clocher de l'ancienne Eglise, et vous ai dit que si une réunion consultative avait eu lieu, j'y aurais exposé en détail ma façon de voir que voici sommairement. / L'emplacement de l'ancienne Eglise me paraît ne pas convenir, parce que la nouvelle Eglise aussi rapprochée d'un château monumental et des Quinconces serait annihilée, ne pouvant y dépenser que 80.000 fr., d'autant que le point où elle serait construite n'est pas élevé et devra être encore abaissé pour trouver un terrain solide et être au niveau de la place ; peut-être même faudra-t-il sur certains points construire sur pilotis. / Parce qu'en reconstruisant sur l'emplacement de l'Eglise actuelle, il faut priver la commune de l'avantage d'une place spacieuse qui résulterait de celle qui existe réunie au terrain occupé par l'Eglise. / Qu'en défonçant l'ancien cimetière, il se produira des exhalaisons délétères ; cela non seulement actuellement, mais qui se reproduiront lors des grandes chaleurs. / Que pour construire dans cet emplacement de l'Eglise actuelle, il faut tout démolir, notamment la chapelle de la Vierge, qui est d'une construction solide et qui est consacrée par une dévotion séculaire et édifiante de la population ; enfin détruire un clocher modèle dans son genre, qui convient pour être isolé comme il le serait, se trouvant à l'extrémité de la nouvelle Place où il serait quant à Poyanne ce qu'est la Tour St-Jacques quant à Paris. / Enfin que pour construire l'Eglise nouvelle sur l'emplacement de l'ancienne, il faut démolir l'Eglise actuelle avant d'entreprendre la nouvelle construction, ce qui n'est pas dans l'intérêt financier de la commune, car c'est se priver de toute concurrence pour la vente des matériaux ; en effet, qui voudra affronter la concurrence de l'entrepreneur et se mettre à sa merci quant à l'exigence pour l'enlèvement des matériaux. Au contraire, si la vente de la démolition a lieu après la construction de la nouvelle Eglise, on pourra donner aux acquéreurs tout le temps qui serait à leur convenance pour enlever les matériaux. Dès lors on pourrait espérer vendre avantageusement aux ouvriers des environs et aux propriétaires qui auraient des constructions à faire, et il est probable que d'ici là, et d'après la perspective d'avoir des matériaux à bas prix, les propriétaires des Landes partagées se décideraient à construire au moins des parcs et des hangars qui leur deviendront de plus en plus indispensables, puisqu'ils mettent leurs Landes en culture. / Dans l'entretien du 14 de ce mois que je viens de rappeler, vous m'aviez dit, Monsieur le Maire, que vous aviez sondé votre conseil municipal et toutes les personnes avec lesquelles vous vous êtes trouvé en contact, pour savoir si on désirerait que l'Eglise fût bâtie sur le terrain que je proposais de concéder, et que toujours on s'était prononcé négativement, trouvant que construire là serait isoler l'Eglise de la population ; mais que si j'avais proposé de concéder dans le terrain près de mes chais ou celliers, il en eût été autrement ; et vous avez ajouté que Mr Lasserre, maire d'Ozourt, était d'avis que cet emplacement à la vue du bourg de Poyanne conviendrait. A cela, j'ai répondu que, quoique ne partageant pas cette manière de voir, je serais néanmoins disposé à faire la concession dans cet emplacement, pourvu qu'on n'entamât pas les bâtiments ; et le lendemain j'ai fait prier Mr Lasserre de se rendre à Poyanne. J'ai vu avec lui et Mr l'adjoint, en votre absence, qu'on pourrait former une espèce de place en avant de l'extrémité de mes chais au sud, laquelle aurait pour axe, non seulement les 60 pieds du terrain qui m'appartient depuis mes chais jusqu'à la route, mais les 18 pieds de la route et du terrain au delà, jusqu'à la place de la course. Il pourrait donc y avoir sur cette place l'entrée de mes chais, et dans un autre sens un grand espace jusqu'à l'entrée d'une Eglise, qui serait bâtie dans le terrain que je concèderais en outre de celui de la place, pour une Eglise avec un pourtour spacieux pour les processions ; l'Eglise aurait un des murs le long de la route et celui du Nord dans le terrain concédé. / J'ai dit à Mr Lasserre et à Mr l'adjoint que je consentirais à cette concession à des conditions qui ont paru très acceptables à Mr Lasserre ; mais quand j'ai dit à Mr l'adjoint qu'il faudrait qu'on renonçât à démolir l'ancienne Eglise avant l'entrée en jouissance de la nouvelle, qu'on stipulât que la chapelle de la Vierge et le clocher fussent conservés, quand on démolirait l'Eglise pour faire une place, j'ai vu qu'il y avait un parti-pris contraire. J'ai prié Mr Lasserre de voir Mr le curé sans moi ; il m'a rapporté qu'il trouvait chez lui les mêmes répulsions. Alors, j'ai déclaré que je n'interviendrais plus en rien. / Ma lettre, Monsieur le Maire, n'a donc que le but de vous prouver que j'ai motivé mon intervention et ma manière de voir, et qu'il y a eu chez moi un vrai désir de concours, et en vous le déclarant avec sincérité, je veux être à l'abri d'interprétations qui ne rendraient pas justice à mon dévouement pour la chère commune de Poyanne. / Je vais donc continuer ma lettre en vue du désir qu'il reste trace de ce qui s'est passé. / Enfin ce qui domine toute la question, c'est qu'en démolissant avant d'avoir reconstruit, on produira une perturbation dans les habitudes si édifiantes de la population, parce qu'on devra pour les messes et offices l'entasser dans un local resserré, et qu'elle sera par là privée d'entendre les sermons et instructions. On ne doit pas se faire illusion sur les conséquences d'un tel état de choses, elles seront graves et compromettront un assez long avenir, surtout dans les circonstances sociales actuelles, et quant au quartier du Cournau dont les rapports au spirituel avec Poyanne ne sont pas anciens. / Je dois encore, Monsieur le Maire, vous faire envisager la question que je traite sous un autre point de vue. On ne supposera pas, quant à vous, qu'un intérêt personnel ait pu vous faire désirer que la nouvelle Eglise fût construite sur l'emplacement de l'ancienne, puisqu'une place, qui la remplacerait, serait bien plus désirable pour l'aspect et la salubrité de vos maisons et bâtiments. On ne supposera pas non plus que Mr l'adjoint l'ait désiré, puisque sont habitation est à Lauga, c'est à dire plus rapprochée de l'emplacement que je proposais et même de celui auquel j'aurais adhéré ; ni que MM. Lestage du Ségué, Lestage Laporte, Lestage Laforêt, Laporte du Pouy, Degos et le propriétaire de Pilloque l'aient réclamé, puisque l'Eglise serait plus près de leurs habitations ; mais on admettra que la détermination de bâtir sur l'emplacement de l'Eglise actuelle a été prise pour entrer dans les convenances de Mr le curé. Sans doute on ne supposera pas qu'il soit intervenu pour produire ce résultat, mais on lui en voudra, à tort peut-être, de n'avoir pas fait servir son influence à s'opposer à ce qui était dans son seul intérêt et contraire à celui de la commune ; et à mesure que de plus en plus on reconnaîtra que la détermination qu'on avait adoptée était la pire, le murmure caché ou exprimé s'accroîtra ; cette pensée m'afflige. / Quant à moi, Monsieur le Maire, d'après mes sentiments pour la commune de Poyanne et sa population, qu'attestent tous mes efforts pour attirer à la faveur de son château un établissement ou une personne considérable qui pût produire sa prospérité ; efforts que vous avez toujours secondés autant que vous l'avez pu. J'éprouve autant de peine à voir son bien-être compromis sous un rapport essentiel, faute d'avoir assez apprécié les choses avant de prendre un parti définitif, que j'ai été heureux de pouvoir lui être utile quant à la réintégration du Cournau et pour ce qui a fait reconnaître la vraie position de la commune quant aux Landes. / Je vous demande, Monsieur le Maire, indulgence pour les répétitions et autres négligences d'une lettre de vieillard qui ne peut d'après les anomalies de sa santé, s'occuper avec suite d'une même chose. J'aurais peut-être dû m'abstenir d'écrire ; mais j'ai voulu pouvoir faire connaître à ceux à qui j'avais parlé de l'affaire, ce qui s'était passé ; et sous peu je ne l'aurais pu, si je n'avais eu que le secours de ma mémoire. Vous adresser ma lettre était prouver qu'elle ne contenait que des réalités. / Recevez l'assurance des sentiments d'attachement que je vous ai voués et ceux bien distingués avec lesquels je suis, Monsieur le Maire, votre très humble et très obéissant serviteur. Signé Léopold de Bellaing. / Poyanne 20 8bre 1867. [Ajout autographe au-dessous :] P.S. J'avais expliqué à Mr Lasserre que dans le cas de la conservation de la chapelle de la Vierge et du clocher de l'ancienne Eglise, on se servirait des matériaux de la démolition de l'Eglise pour ce qu'il y aurait à faire ; et que je consentirais pour la main d'œuvre à fournir jusqu'à concurrence de 3000 fr. que j'ai promis pour une chapelle de la Vierge, si les trois mille francs n'étaient pas ainsi absorbés ce qui resterait de cette somme serait pour l'ornementation de la chapelle de la Vierge de la nouvelle Eglise."
1867 (27 octobre). "Procès-verbal d'adjudication des travaux de construction de l'église" de Poyanne. Soumissionnaires : Alexandre Freylon, Auguste Charpentier et Jean Fleurent [sic pour "Fleurant"]. Adjugé à Alexandre Freylon, de Villandraut (Gironde). "M. Freylon pourra commencer après le 1er février 1868". Procès-verbal approuvé par le préfet des Landes le 16 décembre 1867, enregistré à Montfort le 31 décembre suivant.
1868 (22 janvier). "Commune de Poyanne. Réponse à la lettre de M. de Bellaing relative à l'emplacement de la nouvelle Eglise" (brochure imprimée, "Imp. Herbet") : "Monsieur, / L'emplacement projeté de notre Eglise a provoqué de votre part une réaction inattendue : c'est une circulaire adressée, il y a quelque temps, à M. le Maire de Poyanne. [...] Si votre lettre n'avait eu qu'un caractère privé, je croirais en tout point inutile de relever les appréciations qu'elle renferme. Mais elle a franchi avec un certain apparât [sic] les limites de la Commune ; elle a rempli la contrée de vos protestations et de vos plaintes ; elle les a promenées de presbytère en presbytère, de famille en famille, d'administration en administration, et votre parole, je le sais, a été accueillie comme une parole de vérité. C'est pourquoi je réponds. Comme habitant de Poyanne, j'en ai le droit ; j'en ai peut-être aussi le devoir. Je ne pouvais, en effet, laisser plus longtemps sous le coup d'un blâme injuste et sévère plusieurs de mes amis, dont le dévoûment [sic] au bien de tous se mesure, non à quelques sentiments platoniques, mais aux œuvres de chaque jour. / Avant d'écrire, j'ai attendu. Je ne voulais point, Monsieur, par une lettre publique, m'associer bruyamment à l'émotion générale, ni influencer le vote définitif du Conseil Municipal, ni rendre plus difficile un heureux retour de votre part. Maintenant, l'émotion est calmée, le vote émis, l'heureux retour impossible : je puis parler. [...] [Résumé de la lettre de Léopold de Bellaing] / En d'autres termes, le Conseil Municipal, en statuant que la nouvelle Eglise serait construite sur l'emplacement de l'ancienne, a, selon vous, gravement compromis plusieurs intérêts : 1° les intérêts de l'Eglise ; 2° les intérêts de la commune ; 3° les intérêts de M. le Curé. - J'ai à justifier le Conseil Municipal sur chacun de ces trois points. / 1° il n'a pas compris les intérêts de l'Eglise : "Bâtie près du château, l'Eglise serait annihilée, etc." - Je conteste, Monsieur, au point de vue artistique et moral, la valeur de cet argument. Il y a deux sortes de beauté : la beauté absolue et la beauté relative. Où que s'élève notre Eglise, elle aura toujours sa beauté intrinsèque. Cette beauté, en effet, consiste dans la proportion de toutes les parties, l'harmonie des lignes, la consonnance des tons, dans la grâce et les faciles aspects de l'ensemble. Elle se mesure uniquement à la science architectonique de l'ouvrier ; elle ne peut donc jamais s'évanouir dans les ombres d'un monument quelconque. - Quant à la beauté relative de l'Eglise, votre observation serait fondée, si l'Eglise et le Château étaient bâtis sur le même type. La comparaison, dans ce cas, serait naturelle, spontanée, et l'Eglise, dont les conditions d'infériorité matérielle sont évidentes, serait écrasée par le voisinage de son imposant rival. Mais les types sont divers : celui de l'Eglise est ogival et chrétien ; celui du Château n'a ni l'un ni l'autre de ces deux caractères. Le parallèle artistique est impossible. Le choix du local ne diminue dont pas la beauté de notre Eglise. - Mais, au point de vue moral, entraînera-t-il de fatales conséquences ? Nullement. Le principal intérêt d'une Eglise à bâtir est qu'elle satisfasse aux vœux, au goût, aux habitudes de la population. Or, la population indigène s'est prononcée d'une voix unanime. Chaque jour, elle accentue davantage son désir, sa volonté que l'Eglise s'édifie sur le local primitif. Assurément, elle se préoccupe fort peu de la comparaison que le touriste malveillant ou distrait établira peut-être entre le manoir de Dieu et le manoir de l'homme. [...] De longues années, elle a subi, en silence, un parallèle incomparablement plus pénible à sa piété [...]. Au reste, je ne sache pas que ceux qui viennent aujourd'hui magnifier leur dévoûment [sic] à la chère commune de Poyanne se soient jamais émus de ce douloureux état de notre sanctuaire ; et cependant l'occasion était belle pour eux d'immortaliser leur mémoire. [...] Poyanne pourra, désormais, fièrement lever la tête, et contempler avec un légitime orgueil une Eglise digne de sa religion et de ses ressources. Il l'aimera comme son œuvre, l'œuvre de son cœur, et si quelques voix malavisées lui rappelaient de nouveau ce contraste, il répondrait par ces paroles que j'emprunte d'un auteur antique : Les murailles de notre Temple sont moins belles, sans doute, que celles de votre demeure : mais sa gloire est plus pure, sa destinée plus éclatante et sa durée sera plus longue : Debout encore et inébranlé, il verra les ruines de son majestueux voisin ! [...] / En principe, il vaut mieux, en effet, pour la religion d'un peuple, que l'Eglise nouvelle s'édifie sur l'emplacement de l'ancienne. Ce n'est pas à vous, Monsieur, que je dois apprendre ce qu'est l'Eglise pour un chrétien. [...] Or, dans l'espèce, les faits marchent avec les principes. Notre emplacement, en effet, est central, salubre, silencieux, populaire. [...] Vos divers projets, au contraire, blessaient toutes les règles morales, les sentiments intimes de la Commune et les convenances de la religion. - Le premier local que vous ayez offert est le terrain occupé par le Croix Jubilaire et le champ qui fait suite. [...] Vous proposez un local isolé, solitaire, confiné à la campagne, loin de toute habitation, à deux cents mètres du bourg. Et c'est là l'emplacement que vous jugez merveilleusement apte à procurer le bien de la religion ? Mais, vous ne l'ignorez pas, les propriétaires les plus intéressés eux-mêmes, c'est-à-dire les plus rapprochés, ont repoussé avec énergie votre proposition [...]. Quoi ! les Communes dont les Eglises sont éloignées de tout centre populeux multiplient leurs moyens pour remédier à ce grave inconvénient, et vous voulez que Poyanne s'engage sciemment et à jamais dans les mêmes difficultés morales ? Plus encore : vous essayez de lui forcer la main par l'influence que vous donne votre position sociale ! [...] Quel est donc le mystérieux mobile de votre conduite à notre égard ? Serais-je condamné à croire ce qui se murmure à l'oreille : c'est-à-dire que vous n'éloignez l'Eglise du bourg que pour éloigner la population de vos Quinconces, et que votre volonté formelle serait d'interdire vos allées à la circulation publique ? Vous comprenez, Monsieur, trop bien les intérêts du château pour avoir jamais nourri cette pensée et pour la réaliser jamais. - Vous avez indiqué un autre plan : Du Sud-Est au Nord-Est vous avez tracé, sur le route n° 10, un parallélogramme rectangle dont la diagonale serait l'axe principal de l'Eglise. Le soubassement comprendrait ainsi la route dans sa largeur, une partie du jardin de M. Bastiat et une langue de terre abandonnée qui vous appartient. Cela ne peut être sérieux, et vous créeriez comme en vous jouant d'inextricables difficultés à la Commune. Avant de bâtir, il lui faudrait en effet l'autorisation de la Préfecture et des Ponts et Chaussées ; puis l'expropriation ou l'acquisition volontairement consentie du jardin, puis l'achèvement du nouveau tronçon de route. [...] Mais si le Conseil, inspiré par une condescendance aveugle, avait adopté votre projet, jamais la population n'aurait ratifié son vote. Elle se serait levée comme un seul homme pour prendre énergiquement en main sa cause trahie. L'Eglise que vous lui proposiez s'élève sur le chemin public, en sautoir, c'est-à-dire sur un plan bizarre et gauchi ; à côté du champ de course ; sans orientation, ou plutôt avec une orientation bâtarde : elle ne regarde ni le levant ni le ponant, mais je ne sais quels points intermédiaires. Le chœur s'appuie sur un terrain déclive, où sourdent d'incessantes veines d'eau qui promettent aux murs, aux dalles, aux meubles une irrémédiable humidité, et aux personnes, de perpétuelles maladies. Et voilà, Monsieur, tout ce que vous a suggéré le sincère dévoûment que vous portez à la chère commune de Poyanne ! / Il y avait un troisième emplacement que l'immense majorité de la population eût agréé : c'est le terrain situé à l'extrémité de vos chaix [sic], en face du bourg. La lithurgie [sic], l'art, l'hygiène, la piété eussent ensemble applaudi au choix de ce local. Mais les longs pourparlers engagés avec vous à cet égard ne purent aboutir. [...] Monsieur le Maire, avec la condescendance qui le distingue, vous proposa une solution, la seule conforme à la fois aux intérêts du château et au bien général : il s'agissait pour vous de céder, sur le point indiqué, seulement l'espace nécessaire à l'enceinte de l'Eglise, et un chemin de ronde de convenable largeur, sans toucher à vos bâtiments. Sans doute, la partie extrême de vos chaix restant debout, la façade de l'Eglise serait à demi dérobée à la vue. Mais, d'une part, M. le Maire avait à cœur de vous être agréable ; de l'autre, il espérait que l'inconvénient que je signale ne serait que temporaire : la démolition de quelques mètres de vos celliers y mettrait fin et certainement vous-même, malgré votre répugnance, ou du moins votre héritier, ne reculeriez pas toujours devant ce léger sacrifice. Votre réponse à la demande, pourtant si modérée de notre premier Magistrat, ne fut pas tout-à-fait satisfaisante. Vous accordiez dans votre propriété le local avec cette restriction que l'Eglise cotoyerait [sic] la route n° 10 ; la route, dans ce cas, servirait d'une partie du chemin de ronde, et vous ménagiez, sur votre champ, quelques mètres de terrain. M. Le Maire n'adhéra pas à votre plan, et avec raison : l'Eglise doit être entièrement chez elle : les convenances du culte l'exigent. Enfin, vous cédâtes le local de l'Eglise et tout un chemin de ronde, large de dix mètres, aux conditions suivantes, dont vous prîtes actes en présence de M. le Maire : En compensation de l'emplacement de l'Eglise et du chemin de ronde, la commune de Poyanne concède à M. de Bellaing : 1° Une place réservée à l'Eglise pour lui et les membres de sa famille ; 2° La conservation de la chapelle actuelle de la Ste-Vierge ; 3° La construction d'une nef qui, de cette chapelle, se prolongerait jusqu'à l'entrée du caveau de l'ancienne famille de Poyanne ; 4° L'autorisation de creuser un caveau funéraire sous l'autel de la Ste-Vierge ; 5° La restauration du clocher actuel. / Ces conditions étaient honnêtes : elles vous conféraient - qu'on l'entende bien - vingt fois la valeur matérielle et morale de votre terrain [...]. Néanmoins, ces conditions exorbitantes, inadmissibles, M. le Maire les accepta, et il ne désespéra point de les voir agréées du Conseil municipal. [...] Le Conseil résolut de ne souscrire aux conditions consenties par M. le Maire qu'après que M. de Bellaing aurait fait abandon à la Commune des quelques mètres de chaix, moralement nécessaires à l'Eglise. [...] Evidemment, c'était trop charger la patience du Conseil Municipal. Du même coup, sans un seul débours, pour quelques ares de terre, et pour quelques mètres de vos bâtiments, sans en rompre la continuité, vous obteniez dans la nouvelle Eglise un droit féodal ou de fondateur, dans l'ancienne, un privilège seigneurial. Vous imposiez à la commune de lourdes charges, et la conservation d'un édifice parasite, vulgaire, massif. Et non seulement vous ne consentiez pas à l'insignifiante démolition nécessaire pour dégager la vue du sanctuaire, mais encore par votre dernière condition, vous exigiez sur la façade un mur qui venait à son tour la masquer et la dérober en grande partie aux yeux du public. [...] Toute négociation ultérieure fut jugée inutile et, de plus, incompatible avec l'indépendance et la dignité du Conseil Municipal : on rompit à toujours et j'en félicite Poyanne. Cette rupture a préservé notre budget de certaines dépenses improductives et ne met en péril aucun de nos intérêts. [...] / II. Les intérêts de la Commune et de M. le Curé ne sont point compromis par la réalisation de notre projet. 1° L'intérêt de la Commune est multiple : il y a l'intérêt financier, l'intérêt local, l'intérêt hygiénique, l'intérêt religieux. Or, d'après vous [...] il faudra creuser profondément le sol pour asseoir l'Eglise et il faudra peut-être construire sur pilotis [...]. Je me suis rendu sur les lieux. J'in interrogé les hommes de l'art, l'Entrepreneur en particulier. Or, pas n'est besoin de pénétrer très-avant dans le sol pour arriver à un terrain ferme et propre aux premières assises d'un édifice. L'Eglise repose entièrement ou sur une couche siliceuse ou sur une terre compacte qui défie le poids d'une masse imposante. Donc pas de profondes tranchées, pas de pilotis surtout, pas d'autres dépenses que celles de fondations ordinaires. - Quant aux matériaux de l'Eglise ancienne, ils n'ont pas l'importance que vous leur donnez. [...] Il ne tient pas en effet à l'insignifiante somme de mille francs. Or, c'est à mille francs environ que les avait évalués M. l'Architecte, et c'est mille que nous en avons retiré. [...] Le moellon de l'ancienne Eglise sera suffisant à peine pour les fondements de la nouvelle, et le bois de charpente est en grande partie hors d'usage. - Les finances de Poyanne sont donc ménagées dans notre projet. Elles ne le seraient pas dans le vôtre. Je vous prie de ne pas perdre de vue quelques-unes des conditions que vous avez mises à la cession de votre terrain : il fallait conserver la chapelle de la Ste-Vierge et restaurer le clocher, dont les murs étaient incomplets et la flèche ruineuse. Il fallait construire une nef longue de plusieurs mètres. Vous offriez, il est vrai, de consacrer à ces divers ouvrages les trois mille francs toujours promis, jamais donnés à la fabrique ; mais cette modique somme eût-elle suffi ? évidemment non. Et d'ailleurs, l'entretien de cet édifice, inutile aujourd'hui et demain peut-être nuisible au culte public, à qui aurait-il incombé ? - Vous essayez, en second lieu, d'intéresser à vos plans notre amour-propre et notre santé. / I. Notre amour-propre. Vous nous dotez - sur le papier - d'une belle place publique. [...] Poyanne, Monsieur, n'éprouve aucun attrait pour cet embellissement. Il a son Eglise à construire, ses routes à entretenir ou à créer, ses pauvres à secourir, ses écoles à subventionner, enfin ses charges annuelles. De plus, cette place ne lui serait d'aucune utilité : il n'a ni foire, ni marché, ni flâneurs. A peine voit-on les dimanches quelques habitants se grouper un instant, ça et là s'ils veulent se délasser dans une rafraichissante promenade, n'ont-ils pas vos magnifiques Quinconces, dont votre bonté, j'en suis sûr, nous laissera longtemps la paisible jouissance ? / II. Notre santé. [...] Dans votre trop grande préoccupation de la santé publique, vous déniez à MM. les membres du Conseil Municipal la plus élémentaire sollicitude pour leur propre conservation, celle de leurs familles et de leurs administrés. Vous accusez implicitement la loi qui régit la matière. Voici ce qu'elle dit : Pour éviter le danger qu'entrainerait le renouvellement trop rapproché des fosses, l'ouverture des fosses pour de nouvelles sépultures n'aura lieu que de cinq années en cinq années - Décret réorganique 1804, art. 6. - Je voudrais, sans doute, un plus long respect pour cette terre sainte qui recèle dans son sein nos dépouilles mortelles, mais du moins reconnaissez à la législation moderne une sollicitude assez éclairée pour nos intérêts matériels. Si elle n'exige que cinq ans de repos, pour remuer la même terre à une égale profondeur, c'est qu'en général ce temps suffit au travail de la mort pour absorber les dangereuses émanations que vous redoutez. [...] Or, notre cimetière est fermé depuis vingt ans environ. Ajoutez qu'il n'est abaissé que de 90 centimètres. - Le Conseil municipal n'a donc pas violé les lois hygiéniques en y ordonnant les travaux qu'il a jugés nécessaires au soubassement de l'Eglise, et nous pouvons, vous et moi, Monsieur, maintenant et lors des grandes chaleurs, vivre tranquille et sans crainte à côté de ces tombes désormais inoffensives. / III. Intérêt religieux. [...] Décidément, Monsieur, notre projet vous paraît bien fatal. Il ruine les finances, la santé, les monuments. Il menace aussi la religion. Ah ! voyons. Que la population de Poyanne soit obligée, un an ou deux, d'assister aux offices divins dans un local où les chaleurs de l'été, les froids de l'hiver, les intempéries des saisons la fatigueront peut-être, je le veux bien. Mais cette population ancienne et nouvelle, je la connais. Elle acceptera sans effort, sans murmure, cette gêne devenue nécessaire. Elle sait qu'elle en sera, dans un avenir prochain, magnifiquement dédommagée. D'ailleurs, l'Administration locale n'a rien épargné pour diminuer, autant que possible, les inévitables inconvénients de ce provisoire. Moins heureuse qu'une Municipalité voisine, elle n'a trouvé personne pour la seconder. Mais elle ne s'est pas abandonnée elle-même. Elle a rempli dignement sa tâche : elle en a puisé la force dans son invincible dévouement à la chose publique. Poyanne a, de cœur et de mains, applaudi à ses mandataires, et à son premier Magistrat surtout. A eux, à eux seuls, il doit ce qu'il possède déjà ; à eux seuls, il devra ce qu'il possèdera bientôt : je veux dire, son Eglise. Une localité, connue de tous [Mugron], a pu graver en caractères indélébiles le nom d'un homme [Bernard-Roch Domenger], sinon sur l'arc triomphal de son splendide sanctuaire, du moins sur l'inaltérable parchemin de ses chartes publiques. Poyanne y écrira son propre nom, le nom collectif de sa population indigène, et ce nom seul, il le confiera encore, avec amour, à la base de son œuvre, sur la pierre ou sur l'airain, pour la transmettre aux générations futures, et vous craignez qu'il n'aime pas son Eglise, et les sentiers qui y conduisent ! Non, l'Eglise étrangère n'aura jamais pour lui l'attrait d'une Eglise paroissiale. De plus, Laurède est trop loin et St-Geours n'a pas de place. Voilà pourquoi je suis sans inquiétude sur l'avenir religieux de Poyanne. [...] / IV. Intérêt de M. le Curé. Si donc M. le Curé de Poyanne a repoussé les divers emplacements que vous lui avez offerts, il a fait son devoir, et nul avec justice ne peut lui infliger un blâme ; nul ne peut avec raison lui garder rancune. Il a servi, non ses intérêts personnels, comme vous le dites ; non les intérêts d'une individualité quelconque, comme vous l'espériez, mais les intérêts de tous, comme il convient. Un Curé, dans une paroisse, doit envisager les questions relatives au bien général, d'un point de vue élevé et inaccessible à la passion et à l'égoïsme. M. l'abbé Rosié l'a fait et, en le faisant, il a continué les traditions de sa vie sacerdotale parmi nous. Au reste, je ne sache pas qu'il soit intervenu dans cette affaire, soit par un sentiment de délicatesse que vous comprendrez mieux que personne, soit parce qu'il a vu que rien ne périclitait entre les mains du Conseil municipal. Nous le remercions de cette confiance et de cette réserve. [...] / Je m'arrête, Monsieur, ma tâche est finie : j'ai justifié le Conseil municipal de la détermination qu'il a prise, du vote qu'il a émis, du local qu'il a choisi pour son Eglise. A qui connait les faits, les personnes et les lieux, la cause que je défends est la seule raisonnable, la seule fondée, la seule vraie. Peut-être, vous-même, Monsieur, en convenez-vous dans le secret de vos pensées. Quoi qu'il en soit, la municipalité de Poyanne a été à la hauteur de son mandat. En cette circonstance, on le lui a rendu très-difficile : on a entravé son action, enrayé sa marche, méconnu pratiquement sa compétence. Mais forte d'elle-même et de l'opinion publique, sans passion comme sans faiblesse, d'un pas ferme mais égal, elle a toujours avancé vers le but. Ce but, malgré mille obstacles, elle l'a heureusement atteint. Qu'elle attende donc maintenant, dans le calme d'une conscience satisfaite, le couronnement de son œuvre, et qu'elle laisse désormais dans l'ombre de l'abstention ceux qui veulent étaler à l'actif de leur dévouement pour Poyanne, des conseils désintéressés peut-être, mais non des actes. / Agréez, Monsieur, l'assurance de ma haute considération. X. / Ce 22 janvier 1868."
1867 (27 octobre). "Procès-verbal d'adjudication des travaux de construction de l'église" de Poyanne. Soumissionnaires : Alexandre Freylon, Auguste Charpentier et Jean Fleurent [sic pour "Fleurant"]. Adjugé à Alexandre Freylon, de Villandraut (Gironde). "M. Freylon pourra commencer après le 1er février 1868". Procès-verbal approuvé par le préfet des Landes le 16 décembre 1867, enregistré à Montfort le 31 décembre suivant.
1868-1869. Série de certificats de paiement à l'entrepreneur Alexandre Freylon (signés Ozanne) : 13 mars 1868 (10.000 francs), 30 avril 1868 (10.000 francs), 27 juin 1868 (5.000 francs), 15 juillet 1868 (5.000 francs), 5 août 1868 (5000 francs), 1er octobre 1868 (5.000 francs), 8 novembre 1868 (5.000 francs), 18 décembre 1868 (10.000 francs), 19 février 1869 (3.000 francs).
1868 (15 octobre). "Eglise de Poyanne. Vitraux à exécuter sous la direction de M. Ozanne, architecte", traité avec Jules-Pierre Mauméjean, verrier à Pau : "Entre nous soussigné Coudroy stipulant en qualité de Maire de la commune de Poyanne et conformément aux conditions du devis du 8 février 1866 approuvé par Monsieur le Préfet à la date du 21 avril 1866, et le sieur Jules Mauméjean, artiste Peintre-Verrier et domicilié à Pau, a été convenu et arrêté ce qui suit : 1° Le sieur Jules Mauméjean s'engage à faire pour le compte de la commune de Poyanne dans l'Eglise de cette dernière localité, moyennant la somme totale de trois mille francs les vitraux ci-après détaillés, y compris les ferrures, transport, pose, treillis et chassis ouvrants. / Place des ouvertures - Nombre des ouvertures - Superficie - Désignation des vitraux, leur genre - Sommes / Sanctuaire - 3 - 6 m2 00 - Personnages et grisailles - 660 f. 00. / Chapelles latérales - 2 - 2,20 - idem - 242. / Bas-côtés - 8 - 12,00 - Grisailles 8 médaillons bustes - 731. / Nef oculus - 8 - 4,80 - Grisailles mosaïques - 240. / Sanct. oculus - 4 - 2,40 - idem idem - 120. / Fonds [sic] baptism. - 2 - 2,40 - Grisailles et bustes - 128. / Idem - 2 - 2,40 - Verre losange fleurette - 84. / Clocher - 3 - 6,00 - Grisailles, un personnage - 326,62. / Treillis galvanisé - 35,26 - à 10 f. le mètre - 353. / Chassis ouvrants - 8 - à 12 f. chaque - 96. / 3000 francs. / 2° Un croquis de chaque genre de vitraux ci-dessus dénommés doit être adjoint au présent traité. / 3° Il s'engage à donner à ce travail tous les soins désirables soit comme beauté de dessin, finesse et solidité des couleurs, pour ce, il offre à la commune une garantie de son travail fixée à deux ans. / 4° L'entrepreneur devra fournir les échaffaudages [sic] et ouvriers pour percer les trous et faire les garnitures des vitraux au fur et à mesure qu'ils se placeront conformément aux conditions du devis du 8 février 1866. / 5° Ces vitraux seront l'objet d'une réception par Monsieur l'architecte attaché aux travaux de l'Eglise, après quoi il sera payé au sieur Mauméjean la somme de trois mille francs. / 6° Le présent traité ne sera valable qu'après l'approbation de Monsieur le Préfet. 7° Le sieur Mauméjean paiera tous les frais de timbre et d'enregistrement auxquels le présent traité pourra donner lieu. / Fait double à Poyanne le 15 octobre 1868. / Jules Mauméjean. Le Maire, Coudroy. / Vu par l'architecte, Mont-de-Marsan 12 8bre 1868, Ozanne. / Approuvé, M[on]t de Marsan le 7 9bre 1868, Le Préfet [illisible : Lespinasse de Pebeyre]." [Ajout en marge : "Les vitraux qui ne seront pas tracés exactement avec les mêmes centres que les ogives des fenêtres seront refusés. Il en sera de même pour les chassis en fil de fer. Ozanne"]
1869 (19 janvier). Traité avec le menuisier-sculpteur Bertrand Duffau, de Maubourguet, pour fourniture de mobilier pour la nouvelle église : "Entre les soussignés Duffau, menuisier sculpteur en monuments religieux habitant à Maubourguet, Hautes-Pyrénées / et le sieur Coudroy agissant en sa qualité de maire de Poyanne, canton de Montfort (Landes), a été convenu ce qui suit. / Le sieur Duffau s'oblige envers le sieur Coudroy qui accepte à exécuter pour l'église de la dite commune les travaux suivants : / Une chaire à prêcher dans le style du XIIIe siècle, deux confessionnaux, un siège pour l'évêque et un pour le célébrant même style que la chaire. Le tout d'après les dessins fournis par lui, et dans les closes [sic] et conditions du devis annexé. / Les dits meubles sont portés au devis à la somme de trois mille deux cents francs, que le sieur Duffau s'oblige à mètre [sic] en place dans le délai de trois mois à partir du jour où Monsieur le Maire lui a aura [sic] donné l'ordre de commencer ; faute par lui d'avoir rempli à cet engagement il consent à une retenue de dix francs par chaque semaine de retard. / De son côté Monsieur Coudroy s'oblige de faire payer les dits travaux comme suit, mille francs e, cours d'exécution, et le restant sitôt après la mise en place définitive. Le commune se réserve en outre de faire acepter [sic] les travaux par un architecte à son grès [sic]. / Passé en double à Maubourguet le 19 Janvier 1869. Duffaut. Coudroy M[ai]re."
1869 (janvier). Délibération du conseil municipal : mention des "autres traités passés avec MM. Domecq et Festa, marbriers".
1869 (3 mars). Lettre du maire Jean Coudroy au sous-préfet de Dax : le conseil municipal émet le vœu que les traités passés avec MM. Delestan, Domecq et Dufau [sic] pour certaines fournitures de mobilier destiné à l'église soient approuvés pour avoir leur plein et entière effet".
1869 (18 mars). Demande de secours à l'État.
1870 (mars). Quatrième demande de secours à l'État.
1870 (22 mai). Délibération du conseil municipal : "Demande réitérée d'une coupe de bois pour payer le solde de la construction de la nouvelle église."
1897 (21 novembre). Délibération du conseil municipal : "Vote de 300 francs pour achat d'ornements d'église".
1936. Réparations au clocher.
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Inventaire des biens dépendant de la fabrique de Poyanne, 20 février 1906 (AD Landes. 70 V 276/6)
"Inventaire des biens dépendant de la fabrique paroissiale de Poyanne.
L'an mil neuf cent six, le vingt Février à dix heures du matin, En présence de MM. Lestage Frédéric, maire ; Tastet Auguste, adjoint ; Lestiage Pierre, cultivateur, garde champêtre, les deux derniers témoins ; M. Lavielle Maurice curé-desservant, et en l'absence de M. Lahitte Pierre, propriétaire octogénaire, qui a été empêché de se présenter pour cause de maladie dûment convoqué, ainsi qu'il résulte du procès-verbal de notification annexé au présent inventaire. / Nous soussigné, Eugène Larrazet, percepteur à Poyanne, dûment commissionné et assermenté, spécialement délégué par le Directeur des Domaines à Mont-de-Marsan, avons procédé ainsi qu'il suit, à l'inventaire descriptif et estimatif des biens de toute nature détenus par la fabrique paroissiale de Poyanne.
Chapitre I. Biens de la fabrique. / 1. Rentes sur l'Etat immatriculées au nom de la fabrique de Poyanne, série 7 n° 590 749 (legs de André Duvignau à charge de service religieux). Décret du 21 mai 1879 - 76. / 2. Rentes sur l'Etat immatriculées au nom de la fabrique de Poyanne, série 7 n° 610 459 - 202. / 3. Rentes sur l'Etat immatriculées au nom de la fabrique de Poyanne, série 7 n° 646 277. Arrêté du 5 novembre 1874 - 16. / 4. Deux statues de la Ste Vierge et de St Joseph en terre cuite - 50. / 5. Deux lustres sur pied en bois doré - 100. / 6. Harmonium (1) - 100. / 7. Petits chandeliers (4) en cuivre - 4. / 8. 3 croix portatives en cuivre - 5. / 9. 3 lustres dans le chœur - 50. / 10. 4 lustres dans les deux nefs - 100. / 11. 1 grand Christ (dans la nef) en bois & terre cuite - 30. / 12. Chemin de croix 14 tableaux - 1000. / 13. Ornements d'église, broderies et dentelles renfermés dans un bahut - 200. / 14. Aubes et dentelles - 150. / 15. Vases sacrés (2) et burettes (paires) - 150. / 16. Encensoir (1), navette (1) - 30. / 17. 2 sonnettes et un carillon - 10. / 18. 2 missels et 2 livres liturgiques - 30. / 19. 1 petit pupitre - 1. / 20. 80 chaises - 40.
Chapitre 2. Biens de l'Etat, du Département ou de la commune dont la Fabrique n'a que la jouissance. / 1. Eglise et sacristie. Bâtiment et sol. Valeur du sol - 1000. / Presbytère, maison et dépendances ; décharges, écurie et remise, cour et jardin. Valeur - 8000. / 3. Terre cultivée ; vigne ; cette terre a été concédée en échange d'une prairie léguée à perpétuité par M. J.n Baptiste Darbins, prêtre décédé à Poyanne, aux pauvres de la commune de Poyanne, moyennant une rente annuelle de cinquante francs à verser à tous les desservants qui se succèderont. Testament olographe du 27 février 1827. Contenance 1 hectare. Valeur - 1500. / 4. Trois autels - 3000. / 5. Six chandeliers en cuivre - 30. / 6. 3 christs - 30. / 7. 2 stalles de chœur - 100. / 8. 1 chaire en chêne sculpté - 1000. / 9. 2 confessionnaux en chêne - 300. / 10. Peintures murales - 3000. / 11. Vitraux - 2000. / 12. Grilles de chœur (3) - 100. / 13. Six portes en bois - 400. / 14. Cloches (3) - 3000.
Déclarations concernant l’actif et le passif. / M. le curé-desservant de Poyanne a refusé de communiquer l'inventaire et les pièces de la fabrique (registres, délibérations, etc.).
Observations d’ordre général. / Ci-joint une protestation et quatre procès-verbaux de notification. [...]
En conséquence, nous avons clos le présent inventaire contenant deux rôles, quatre mots intercalés renvoi et trois chiffres et deux mots rayés & quarante-huit chiffres rayés seuls, le vingt Février à 11 heures du matin et, après lecture faite, nous l'avons signé avec MM. Lestage & Tastet, M. Lavielle, curé-desservant de Poyanne a refusé de signer et nous a lu et remis une protestation avant de procéder à l'inventaire. / A Poyanne, le 20 Février 1906. / Larrazet, P. Lestage, A. Tastet."
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Galerie d'images 43

Extrait du plan cadastral de 1838, section D, dite du Bourg (AD Landes, 3 P 1400).
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Projet d'église pour la commune de Poyanne, par V. Pon(n)assé, architecte à Dax, 1er mai 1861 (AD Landes, 2 O 1700).
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Projet d'église pour la commune de Poyanne, par V. Pon(n)assé, architecte à Dax, 1er mai 1861 (AD Landes, 2 O 1700).
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Projet d'église pour la commune de Poyanne, par V. Pon(n)assé, architecte à Dax, 1er mai 1861 (AD Landes, 2 O 1700).
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Projet d'église pour la commune de Poyanne, par V. Pon(n)assé, architecte à Dax, 1er mai 1861 (AD Landes, 2 O 1700) : détail du plan.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Projet d'église pour la commune de Poyanne, par V. Pon(n)assé, architecte à Dax, 1er mai 1861 (AD Landes, 2 O 1700) : détail de l'élévation principale et de la coupe transversale.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Projet d'église pour la commune de Poyanne, par V. Pon(n)assé, architecte à Dax, 1er mai 1861 (AD Landes, 2 O 1700) : détail de l'élévation principale.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Projet d'église pour la commune de Poyanne, par V. Pon(n)assé, architecte à Dax, 1er mai 1861 (AD Landes, 2 O 1700) : détail de la coupe transversale.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Projet d'église pour la commune de Poyanne, par V. Pon(n)assé, architecte à Dax, 1er mai 1861 (AD Landes, 2 O 1700) : détail de la signature de l'architecte et de la date.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Plan schématique. Dess. J.-Ph. Maisonnave, 2013.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe, Maisonnave Jean-Philippe
Vue aérienne du village, avec le château à l'arrière-plan. Carte postale, Jean Combier (Cim), éditeur à Mâcon, milieu 20e siècle.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe, Combier Imprimerie Mâcon (CIM )
Vue aérienne du village, avec le château à l'arrière-plan. Carte postale, Jean Combier (Cim), éditeur à Mâcon, milieu 20e siècle.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Vue intérieure de l'église. Carte postale, Yobled (Jacques Marcel Delboy), éditeur à Bordeaux, avant 1941.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Vue intérieure de l'église. Carte postale, Dany, éditeur à Marmande, avant 1943.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Chevet et sacristie nord vus depuis le nord-ouest.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Vue intérieure depuis l'angle nord-est du chœur.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Croix de consécration peinte sur le piédroit de gauche de l'arc triomphal du choeur.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Dessin d'une arcature en plein cintre (détail du projet de nouvelle église par V. Ponnassé, 1861 ?) (AD Landes, 2 O 1700, Pl. 4738).
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Traité entre la commune de Poyanne et Jules-Pierre Mauméjean, peintre-verrier à Pau, pour l'exécution de 32 verrières destinées à la nouvelle église, 15 octobre 1868 (AD Landes, 2 O 1700) : recto.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Traité entre la commune de Poyanne et Jules-Pierre Mauméjean, peintre-verrier à Pau, pour l'exécution de 32 verrières destinées à la nouvelle église, 15 octobre 1868 (AD Landes, 2 O 1700) : verso.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Lettre de Léopold Moreau de Bellaing, propriétaire du château de Poyanne, au maire de Poyanne, Jean Coudroy, concernant l'emplacement de la future église, 20 octobre 1867 (AD Landes, 2 O 1700) : première page.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Lettre de Léopold Moreau de Bellaing, propriétaire du château de Poyanne, au maire de Poyanne, Jean Coudroy, concernant l'emplacement de la future église, 20 octobre 1867 (AD Landes, 2 O 1700) : pages 2 et 3.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Lettre de Léopold Moreau de Bellaing, propriétaire du château de Poyanne, au maire de Poyanne, Jean Coudroy, concernant l'emplacement de la future église, 20 octobre 1867 (AD Landes, 2 O 1700) : pages 4 et 5.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Lettre de Léopold Moreau de Bellaing, propriétaire du château de Poyanne, au maire de Poyanne, Jean Coudroy, concernant l'emplacement de la future église, 20 octobre 1867 (AD Landes, 2 O 1700) : pages 6 et 7.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Traité entre la commune de Poyanne et Bertrand Duffau, menuisier-sculpteur à Maubourguet, pour la fourniture d'une chaire à prêcher, de deux confessionnaux et de deux sièges pour la nouvelle église, 19 janvier 1869 (AD Landes, 2 O 1700).
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
"Commune de Poyanne. Réponse à la lettre de M. de Bellaing relative à l'emplacement de la nouvelle église", brochure imprimée, 22 janvier 1868 (AD Landes, 2 O 1700) : première page.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
"Commune de Poyanne. Réponse à la lettre de M. de Bellaing relative à l'emplacement de la nouvelle église", brochure imprimée, 22 janvier 1868 (AD Landes, 2 O 1700) : pages 2 et 3.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
"Commune de Poyanne. Réponse à la lettre de M. de Bellaing relative à l'emplacement de la nouvelle église", brochure imprimée, 22 janvier 1868 (AD Landes, 2 O 1700) : pages 4 et 5.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Lettre de Léopold Moreau de Bellaing, propriétaire du château de Poyanne, au maire de Poyanne, Jean Coudroy, concernant l'emplacement de la future église, 20 octobre 1867 (AD Landes, 2 O 1700) : pages 6 et 7.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
"Commune de Poyanne. Réponse à la lettre de M. de Bellaing relative à l'emplacement de la nouvelle église", brochure imprimée, 22 janvier 1868 (AD Landes, 2 O 1700) : pages 8 et 9.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-PhilippeLocalisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Poyanne
Milieu d'implantation: en village
Cadastre: 2014 D 265
Extrait du plan cadastral de 1838, section D, dite du Bourg (AD Landes, 3 P 1400).

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Projet d'église pour la commune de Poyanne, par V. Pon(n)assé, architecte à Dax, 1er mai 1861 (AD Landes, 2 O 1700).

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Projet d'église pour la commune de Poyanne, par V. Pon(n)assé, architecte à Dax, 1er mai 1861 (AD Landes, 2 O 1700).

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Projet d'église pour la commune de Poyanne, par V. Pon(n)assé, architecte à Dax, 1er mai 1861 (AD Landes, 2 O 1700).

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Projet d'église pour la commune de Poyanne, par V. Pon(n)assé, architecte à Dax, 1er mai 1861 (AD Landes, 2 O 1700) : détail du plan.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Projet d'église pour la commune de Poyanne, par V. Pon(n)assé, architecte à Dax, 1er mai 1861 (AD Landes, 2 O 1700) : détail de l'élévation principale et de la coupe transversale.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Projet d'église pour la commune de Poyanne, par V. Pon(n)assé, architecte à Dax, 1er mai 1861 (AD Landes, 2 O 1700) : détail de l'élévation principale.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Projet d'église pour la commune de Poyanne, par V. Pon(n)assé, architecte à Dax, 1er mai 1861 (AD Landes, 2 O 1700) : détail de la coupe transversale.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Projet d'église pour la commune de Poyanne, par V. Pon(n)assé, architecte à Dax, 1er mai 1861 (AD Landes, 2 O 1700) : détail de la signature de l'architecte et de la date.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Plan schématique. Dess. J.-Ph. Maisonnave, 2013.

Maisonnave Jean-Philippe, Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Vue aérienne du village, avec le château à l'arrière-plan. Carte postale, Jean Combier (Cim), éditeur à Mâcon, milieu 20e siècle.

Maisonnave Jean-Philippe, Combier Imprimerie Mâcon (CIM )
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Vue aérienne du village, avec le château à l'arrière-plan. Carte postale, Jean Combier (Cim), éditeur à Mâcon, milieu 20e siècle.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Vue intérieure de l'église. Carte postale, Yobled (Jacques Marcel Delboy), éditeur à Bordeaux, avant 1941.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Vue intérieure de l'église. Carte postale, Dany, éditeur à Marmande, avant 1943.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Ensemble depuis le nord-est.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Ensemble depuis le sud-est.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Détail du clocher.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Ensemble depuis le nord-ouest.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Chevet et sacristie nord vus depuis le nord-ouest.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Vue intérieure depuis l'entrée.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Vue intérieure depuis le choeur.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Vue intérieure depuis l'angle nord-est du chœur.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Vue intérieure depuis l'angle sud-est du chœur.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Vue intérieure du collatéral gauche.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Vue intérieure du collatéral droit.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Croix de consécration peinte sur le piédroit de gauche de l'arc triomphal du choeur.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Comble du vaisseau central.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Dessin d'une arcature en plein cintre (détail du projet de nouvelle église par V. Ponnassé, 1861 ?) (AD Landes, 2 O 1700, Pl. 4738).

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Traité entre la commune de Poyanne et Jules-Pierre Mauméjean, peintre-verrier à Pau, pour l'exécution de 32 verrières destinées à la nouvelle église, 15 octobre 1868 (AD Landes, 2 O 1700) : recto.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Traité entre la commune de Poyanne et Jules-Pierre Mauméjean, peintre-verrier à Pau, pour l'exécution de 32 verrières destinées à la nouvelle église, 15 octobre 1868 (AD Landes, 2 O 1700) : verso.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Lettre de Léopold Moreau de Bellaing, propriétaire du château de Poyanne, au maire de Poyanne, Jean Coudroy, concernant l'emplacement de la future église, 20 octobre 1867 (AD Landes, 2 O 1700) : première page.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Lettre de Léopold Moreau de Bellaing, propriétaire du château de Poyanne, au maire de Poyanne, Jean Coudroy, concernant l'emplacement de la future église, 20 octobre 1867 (AD Landes, 2 O 1700) : pages 2 et 3.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Lettre de Léopold Moreau de Bellaing, propriétaire du château de Poyanne, au maire de Poyanne, Jean Coudroy, concernant l'emplacement de la future église, 20 octobre 1867 (AD Landes, 2 O 1700) : pages 4 et 5.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Lettre de Léopold Moreau de Bellaing, propriétaire du château de Poyanne, au maire de Poyanne, Jean Coudroy, concernant l'emplacement de la future église, 20 octobre 1867 (AD Landes, 2 O 1700) : pages 6 et 7.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Traité entre la commune de Poyanne et Bertrand Duffau, menuisier-sculpteur à Maubourguet, pour la fourniture d'une chaire à prêcher, de deux confessionnaux et de deux sièges pour la nouvelle église, 19 janvier 1869 (AD Landes, 2 O 1700).

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
"Commune de Poyanne. Réponse à la lettre de M. de Bellaing relative à l'emplacement de la nouvelle église", brochure imprimée, 22 janvier 1868 (AD Landes, 2 O 1700) : première page.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
"Commune de Poyanne. Réponse à la lettre de M. de Bellaing relative à l'emplacement de la nouvelle église", brochure imprimée, 22 janvier 1868 (AD Landes, 2 O 1700) : pages 2 et 3.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
"Commune de Poyanne. Réponse à la lettre de M. de Bellaing relative à l'emplacement de la nouvelle église", brochure imprimée, 22 janvier 1868 (AD Landes, 2 O 1700) : pages 4 et 5.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Lettre de Léopold Moreau de Bellaing, propriétaire du château de Poyanne, au maire de Poyanne, Jean Coudroy, concernant l'emplacement de la future église, 20 octobre 1867 (AD Landes, 2 O 1700) : pages 6 et 7.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
"Commune de Poyanne. Réponse à la lettre de M. de Bellaing relative à l'emplacement de la nouvelle église", brochure imprimée, 22 janvier 1868 (AD Landes, 2 O 1700) : pages 8 et 9.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
"Commune de Poyanne. Réponse à la lettre de M. de Bellaing relative à l'emplacement de la nouvelle église", brochure imprimée, 22 janvier 1868 (AD Landes, 2 O 1700) : pages 10 et 11.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Lettre de Léopold Moreau de Bellaing, propriétaire du château de Poyanne, au maire de Poyanne, Jean Coudroy, concernant l'emplacement de la future église, 20 octobre 1867 (AD Landes, 2 O 1700) : page 12.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Ensemble depuis le sud-est.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Dossiers en lien avec Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste (Saint-Barthélemy)
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